Cette semaine, c’est à “la compensation” que je vous propose de réfléchir, et de vous outiller. Du cartable numérique pour les dys, en passant par le silence, la méditation, le sommeil bénéfiques aux apprentissages, mais aussi par des guides-repères pour accompagner les élèves en difficulté de comportement, et enfin, en découvrant Mélodys et Educ’art, associations qui oeuvrent à l’accompagnement des élèves avec des troubles d’apprentissage. Bonne cueillette, beau printemps ….

Trop souvent encore, les propos sur les aménagements matériels, l’accompagnement humain ou encore les adaptations des supports, et des évaluations donnent lieu à des commentaires qui me font froid dans le dos. Commentaires de certains enseignants, dont la crainte est d’être injustes, commentaires d’élèves qui vivent comme une injustice l’utilisation d’ordi par certains de leurs camarades, commentaires de parents qui pensent que c’est “leur mâcher” le travail que de ne pas “donner la même chose à tout le monde”… Et puis, il y a les propos inverses, teintés de pitié, “le, la pauvre, faut bien l’aider, y va pas y arriver tout(e) seul(e)”… alors, on fait à la place de….
Très récemment, j’entendais un élève de 6ème dire : “J’ose pas trop sortir mon ordinateur, parce que je veux pas montrer ma différence”… Montrer sa différence, mais elle est visible ta différence, mon bonhomme ! Tu es brun, alors que ta voisine est blonde, tu adores le basket, tandis que moi, je préfère le patinage, tu aimes lire, moi pas, tu sais faire un repas pour 10, moi, même pas en rêve …. J’arrête là. Vous l’avez compris, nous sommes dans la contradiction la plus totale en cherchant, dans nos classes, des élèves créatifs, brillants, hors normes, des “littéraires”, des “matheux”, que sais-je encore… Mais nous n’arrivons pas encore à accepter des rythmes d’apprentissage différents, des fonctionnements cognitifs particuliers, des chemins de compréhension, de mémorisation, de restitution différents… Or, les élèves avec des troubles d’apprentissage ont besoin que l’on comprenne tout ceci, ils ont besoin qu’on nomme leur trouble, qu’on leur explique les répercussions sur leurs habiletés exécutives, et qu’on leur donne des outils, des stratégies pour qu’ils puissent compenser. De cette apparente faiblesse, en tirer des richesses, de toutes ces différences réunies dans une même classe, en faire des forces pour inventer, créer, imaginer, penser autrement, restituer autrement.
Cela suppose une sensibilisation à tous les élèves, à tous les profs, mais aussi aux parents. Cela suppose de vouloir comprendre ce que l’élève “troublé” lit quand je n’adapte pas mon texte ou mon schéma, ce qu’il met comme énergie pour copier un texte écrit au tableau, ce que ses capacités cognitives doivent faire comme “effort” lorsque je donne une explication, tout en demandant de copier, de souligner le titre, de mettre en rouge les définitions…

Beaucoup d’équipes éducatives se forment ou s’informent. Le numérique aide vraiment beaucoup (même s’il ne fait pas tout !), les ré-éducateurs ont des espaces de parole pour expliquer aux enseignants les troubles d’apprentissage. Les enseignants spécialisés, les enseignants-ressource peuvent, aujourd’hui plus qu’hier, monter des partenariats et être des soutiens aux enseignants, aux familles et bien sûr aux élèves. Les associations de parents d’élèves aident au financement de matériel, voire même le financent intégralement… On avance, on avance, dans notre compréhension de la différence…
Pour découvrir un cartable numérique “dys” présenté et déjà utilisé par des élèves dys à Don Bosco, et d’autres ressources, c’est là.

Et d’autres news …

Des travaux en neurosciences révèlent que sous toutes ses formes, le silence est bénéfique pour la santé, la créativité, la mémorisation, et même la construction de l’individu.

Excellente émission proposée par “La tête au carré” mercredi dernier. C’est .

 

 

 

Toute l’équipe, ou presque, de l’aventure Erasmus + Educ’art, Résodys et Mélodys s’est retrouvée à Nice, à Don Bosco, pour faire le point de l’alliance “Arts et Apprentissages”. Rappelez-vous, Virginie Kracht nous avait parlé de sa formation à Mélodys, c’était en 2016… Aujourd’hui, c’est par l’écoute d’un reportage sur RCF que vous pourrez découvrir où en est le projet, et comment des élèves peuvent vivre des séances de musique pas tout à fait comme les autres…
C’est et c’est réjouissant à écouter !

 

Une “trousse” d’intervention en lecture-écriture appuyée par la recherche, à télécharger et à lire en équipe, c’est là… Merci Amélie ! 😉

 

 

Un petit dingbat pour terminer ? La solution à envoyer en commentaires ? Allez, c’est parti, pour cet excellent exercice qui permet d’entraîner entre autre la flexibilité et la mémoire de travail… Vos élèves vont adorer !

Retrouvez les 4 expressions qui se cachent derrière “cette mise en forme” des mots-clés.

💡 Un dingbat est un rébus utilisant uniquement les lettres, les chiffres et les signes typographiques. À l’origine, les dingbats utilisaient aussi des dessins (dans le jeu de Paul Sellers). C’est le style, la couleur, la position ou la forme des caractères qui créent l’énigme.