Mardi 11 février 2020,  long discours du Président de la République pour officialiser des mesures dont le premier ministre avait fait état lors d’un comité interministériel en décembre 2019 dernier et annoncer quelques nouveautés d’importance.
Allez, on y croit !

Les 22 mesures annoncées en décembre dernier par le premier ministre répondent à un objectif très précis : Faciliter le quotidien des personnes en situation de handicap. Pour les retrouver, c’est là.

Aujourd’hui, voici de nouvelles annonces ou le complément de celles précédemment faites.
Par exemple, concernant le salaire des AESH, et un vrai statut pour eux, ou encore la formation initiale des enseignants, je cite Monsieur Macron : ” Et ça veut dire aussi mieux former nos enseignants, c’est pour ça que dès la rentrée prochaine un module handicap sera intégré dans la formation initiale des professeurs des écoles et des enseignants du secondaire. Parce que ce n’est pas donné à tout le monde de savoir aussi accueillir dans une classe un enfant qui a une situation de handicap, qui a des difficultés et que si on forme mieux les enseignants on a dans certains cas pas forcément besoin d’un accompagnant à temps plein parce qu’on sait mieux s’organiser soi-même, on a été formé. Donc pas d’automatisme, mais il faut qu’on fasse mieux sur chacun de ces échelles. En tout cas, pour moi le premier objectif c’est celui-là, il est atteignable si on se mobilise et il suppose donc prise de conscience collective, les moyens à mettre, une responsabilité d’ensemble. Le 8 000 de la rentrée dernière, il doit passer à 0. Je sais que le ministre de l’Éducation nationale y est pleinement mobilisé, la ministre aussi, on va continuer, on ne va rien lâcher.” (le “8 000” évoqué est le nombre d’élèves en attente d’un accompagnant à cette rentrée).
Une mesure d’importance également, le forfait “neuropsychologues ou psychologues (?), ergothérapie, et psychomotricité” (des rééducations non remboursées par la sécurité sociale) octroyé aux enfants avec autisme jusqu’à 6 ans, est désormais accordé jusqu’à l’âge de 12 ans, et étendu aux troubles dys.
Je cite : “Parce qu’un enfant qu’on diagnostique plus tard, c’est un enfant qu’on a laissé dans une situation d’échec scolaire, dont on a laissé la famille dans une situation terrible. Et donc en plus d’un autisme qui n’est pas diagnostiqué, c’est un accompagnement qui n’est pas fait et c’est de la difficulté sociale, familiale, qu’on vient greffer justement sur l’autisme en plus. Dès le 1er janvier 2021, ce forfait diagnostic et intervention sera étendu jusqu’à 12 ans. Parce que ça ne s’arrête pas à 6 ans et que, comme on ne fait pas tout parfaitement, il se trouve que parfois les indices, les doutes, on le sait bien, arrivent après l’âge de 6 ans. Il arrive quand on est en classe primaire, et donc il faut pouvoir le faire un peu plus tard, et donc je souhaite qu’on puisse étendre ce diagnostic entre 6 et 12 ans pour qu’on ait le diagnostic, le forfait et les prestations là aussi prises en charge pour les familles de 0 à 12 ans. Et je veux aussi être très clair, je veux une deuxième extension, celle à tous les Dys. Parce qu’il y a l’autisme, mais il y a aussi toutes les différences qu’on connaît qui créent de l’échec scolaire, qui sont, si elles ne sont pas vues, diagnostiquées et accompagnées — dyslexie, dyspraxie, etc — là aussi créent de l’échec, de l’isolement et aggravent la situation. Et donc je veux que ce forfait soit ouvert à la détection de l’ensemble des troubles Dys et que ce forfait d’accompagnement soit ouvert à tous ces troubles Dys pour continuer à rattraper le retard français parce qu’en la matière, il faut bien le dire, on a un retard, on n’est pas les meilleurs de la classe, loin de là. Et nous ne sommes pas dans les meilleures pratiques. Je souhaite aussi que nous puissions créer une maison de l’autisme qui sera le lieu ressource pour les familles encore trop souvent désemparées, qui permettra là aussi à toutes les associations de se retrouver, d’avoir accès aux meilleures pratiques, d’avoir accès à la connaissance de toutes ces aides et de ces dispositifs. C’est ce que je souhaitais ajouter sur l’autisme et les Dys, parce que quand on parle d’enfants à l’école, c’est un sujet je crois là aussi essentiel qu’on avait trop souvent laissé de côté. Je suis sûr qu’en plus, on continuera à découvrir des choses essentielles sur le sujet.”

Je vous invite à prendre le temps, soit de lire le discours, ici.
Soit de visionner la vidéo ci-dessous. Les vacances seront les bienvenues pour faire un schéma récapitulatif par thématiques !