LANGAGE et VOCABULAIRE

 

Excellent post sur le blog de

 

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Des astuces, des idées nouvelles pour aider les plus timides, les moins rapides, ceux qui n’ont pas confiance en eux à répondre à nos questions.
Des pistes pour interroger autrement…

A découvrir d’urgence.

(A télécharger, un excellent article sur l’art de questionner efficacement, en mathématiques)
CBS_AskingEffectiveQuestionsFr

 

 

Je vous recommande l’excellent livre de Mireille Brigaudiot, langageetécolematernelleainsi que son complément sur son tout nouveau site. En première partie, la théorie de l’enseignement du langage étayée par des connaissances pointues et précises, et en seconde partie, des exemples de mise en oeuvre. Un vrai trésor qui peut devenir un ouvrage de référence tant pour les enseignants débutants que pour “les routiers”… Retrouvez l’interview de Mireille Brigaudiot par le Café, ici

premièremaitrisedel'ecritExcellent ouvrage également qu’elle a écrit pour le cycle 2 et le secteur spécialisé.

 

 

 

 

 

Faites connaissance avec Mireille Brigaudiot dans cette courte vidéo

Une “méthode” pour enseigner le vocabulaire 

Comment l’interdisciplinarité peut-elle favoriser l’acquisition du lexique ? Jacqueline Picoche, linguiste, membre du Conseil International de la Langue Française, Jean-Claude Rolland, chargé d’études (grammaire et lexique) au Centre international d’études pédagogiques (CIEP) de Sèvres et Bruno Germain, chargé de mission au ministère de l’Education Nationale, enseignant en sciences du langage et didactique des disciplines, présentent une approche innovante de l’enseignement du vocabulaire à partir de travaux menés par le lexicologue Etienne Brunet. La méthode proposée, déjà solidement expérimentée en primaire et jusqu’en 5ème peut facilement s’adapter au cycle 4 du collège en particulier dans le cadre des EPI ou de l’AP qui rendra plus pertinente encore une approche fondée sur la polysémie des mots.

Exemple de l’exploration sémantique d’un mot de haute fréquence à partir de sa polysémie.
L’étude de ce mot pourrait convenir à un EPI sur la thématique “corps, santé, bien-être et sécurité” SVT/Français. Cette fiche n’est qu’une suggestion de présentation, la trace écrite des leçons peut prendre d’autres formes possibles.

Quatre principes à respecter pour mener une séance : Puisque l’enseignement du vocabulaire ne porte plus sur un mot inconnu rencontré au hasard d’une notion ou d’un texte, mais repose sur l’exploration de plus en plus fine de mots associés et spécifiques, il est recommandé de respecter quatre principes que Jacqueline Picoche juge essentiels pour toute leçon de vocabulaire :

Premier principe : partir du mot et non de la chose

“La polysémie n’est pas un accident mais une donnée fondamentale du lexique. C’est une idée que l’on doit toujours avoir en tête lorsqu’on organise une leçon de vocabulaire. La plupart des mots usuels sont polysémiques et permettent d’évoquer différents référents, et non un seul. Si certains outils servent à une seule chose bien précise, d’autres peuvent avoir différents usages : pensons à tout ce que l’on peut faire avec un simple couteau ! Apprenons donc à parcourir tous les emplois d’un mot pour acquérir de la dextérité à s’en servir.” [5]

Deuxième principe : partir du déjà-su

“tous les petits francophones, même faiblement francophones, ont déjà, par la force des choses, une certaine familiarité avec les mots très fréquents et avec un certain nombre d’autres qui le sont moins. C’est de cet acquis qu’il faut partir pour le perfectionner et l’enrichir. On ne cherchera pas nécessairement le mot rare et curieux, sauf de temps en temps pour mettre un peu de piment dans la leçon. Un trésor lexical de taille moyenne bien connu et convenablement manipulé, voilà ce que nous proposons à nos élèves de maîtriser”.

Troisième principe : privilégier le verbe

Le travail de vocabulaire doit être centré sur le verbe parce que c’est lui qui structure la phrase et qui permet d’étudier les noms dans des contextes et non dans de simples listes. Un verbe a au moins un sujet et, généralement, un ou plusieurs compléments (compléments du verbe). Il y a donc autour de lui des places vides qu’il faut remplir par des noms (J. Picoche les appelle des “actants“ : ces mots indispensables gravitent autour du verbe pour qu’il offre un sens « complet » [ce sont les agents « sujets », les compléments du verbe, directs ou indirects]). Et, à l’expérience, on constatera qu’un verbe donné ne se combine pas avec n’importe quels noms ou n’importe quelle catégorie de noms. On évite ainsi l’apprentissage de fastidieuses listes de mots vouées à la seule désignation de choses.

Quatrième principe : ne pas séparer le vocabulaire de la grammaire

“Pas de mots hors phrase ! Autour d’une phrase simple : “sujet, verbe complément”, on pourra grouper les adjectifs et les compléments circonstanciels convenables, opérer des substitutions de synonymes, et, au moyen de transformations et de manipulations des phrases obtenues (utilisation des dérivés, déplacement de divers éléments) on pourra faire acquérir aux élèves de la souplesse dans leur manière de s’exprimer et on leur facilitera grandement l’accès aux notions abstraites des fonctions grammaticales.”
➡ Le site “officiel” est ici